Danser avec les géants : à l'assaut du Haut Atlas

On appelle le col de Tizi n'Tichka la "porte du Sahara", mais pour un motocycliste, c'est une destination en soi. En sortant de Marrakech, la route commence à serpenter, chaque virage révélant une vue plus spectaculaire que la précédente. Des kasbahs aux murs rouges s'accrochent aux flancs des collines, et l'air devient plus frais, plus vif. Ma moto, entièrement chargée, semblait lourde en ville, mais ici, sur les routes de montagne, elle dansait. La clé est de trouver un rythme, de se pencher dans les virages et de faire confiance à ses pneus. Nous nous sommes arrêtés pour déjeuner dans un petit café surplombant une vallée, mangeant un tajine qui avait mijoté toute la matinée. Le goût du cumin et de l'abricot, mélangé à l'air de haute altitude, était inoubliable. La descente fut tout aussi exaltante, une longue et belle balade vers Ouarzazate et la promesse des plaines désertiques à venir.