Dans le vide : Une traversée du Sahara en solo
Le voyage n'a pas commencé par un rugissement, mais par le doux vrombissement des pneus sur l'asphalte, bientôt remplacé par le murmure doux du sable. En quittant Dakhla, dernier bastion du Wi-Fi fiable et des douches chaudes, la réalité du Sahara s'installe. C'est vaste, impitoyable et d'une beauté à couper le souffle. Mon monocylindre de 650 cm³ ressemblait à un minuscule insecte contre les dunes sans fin. Le premier défi : le fameux "no man's land" entre le Maroc et la Mauritanie. Une piste sablonneuse et non goudronnée, jonchée de carcasses de vieilles voitures. C'est un test de courage et d'habileté, et un rite de passage pour tout voyageur au long cours. Une fois passé, la Mauritanie vous accueille avec un autre type de défi : des horizons infinis et la question constante et lancinante de "où est la prochaine station-service ?". L'hospitalité, cependant, était immense. Une tasse de thé à la menthe sucré offerte dans un village poussiéreux peut sembler le plus grand luxe sur Terre.